Malgré les mises en garde américaines, l’Iran a annoncé mercredi le lancement d’un premier satellite militaire baptisé « Nour » (lumière en persan).
Il s’agit d’un « nouveau développement dans le domaine spatial pour l’Iran islamique », ont déclaré l’armée de la République islamique d’Iran.
Le satellite a « orbité autour de la Terre à 425 km » après son lancement du désert de Markazi, dans le centre de l’Iran, ont-ils précisé.
Des images du satellite monté sur une fusée au moment du lancement ont été diffusé sur la télévision d’Etat.
Il s’agit d’une « grande réalisation nationale », a assuré Mohamed Javad Azari Jahromi, le ministre iranien des Télécommunications.
Israël a rapidement dénoncé ce lancement déclarant qu’il n’est qu’une « façade pour le développement par l’Iran de technologies balistiques avancées », disant qu’il y a une violation de la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Cette résolution précise qu’il est interdit de « mener une activité liée aux missiles balistiques conçus pour pouvoir emporter des charges nucléaires, y compris les tirs recourant à la technologie des missiles balistiques ».
De son coté, Mike Pompeo, secrétaire d’Etat américain, a également jugé d’illégal ce lancement, qui est « contraire » à la résolution des Nations unies.
Il a également dénoncé les programmes de tirs de « missiles » masqués. « L’Iran devra rendre des comptes », a-t-il prévenu.
Le vice-ministre américain de la défense, David Norquist, a menacé l’Iran, « Il y a des limites et des lignes à ne pas franchir s’ils ne veulent pas en subir les conséquences ».
Le contexte est assez explosif entre les deux pays en ce moment. Dernièrement, un autre incident a mis en face des navires américains et des vedettes iraniennes dans les eaux du Golfe.
Mercredi, Donald Trump a affirmé avoir donné l’ordre de « détruire toute embarcation iranienne harcelant les navires américains dans le Golfe ».