La campagne pour les élections présidentielle, législatives, et municipales du 20 mai au Burundi est officiellement lancée.
Sept candidats sont en course pour la présidentielle, parmi eux le général Evariste Ndayishimiye, qui est présenté comme le successeur du président Pierre Nkurunziza.
Le CNDD-FDD, parti au pouvoir, a lancé sa campagne à Bugendana, dans la province de Gitega dans le centre du pays, où des milliers de personnes étaient réunis.
Pierre Nkurunziza, président depuis quinze ans, a vanté aux militants les mérites de son « héritier », le général Evariste Ndayishimiye, qu’il a dit soutenir « à 100% ».
« Je suis venu le présenter aux Burundais, écoutez-le, votez pour lui, il ne vous fera pas honte », a-t-il déclaré, au sujet de ce proche qu’il a connu en 1995 dans le maquis, du temps de la guerre civile (1993-2006).
« Nous avons combattu ensemble, nous avons souffert ensemble, nous avons échappé à la mort ensemble. Nous sommes les mêmes, notre destin est lié à la vie à la mort », a martelé le président Nkurunziza.
« Je ne viens pas tout commencer à zéro, car on a mis en place les fondations pendant ces quinze années passées », lui a répondu le général Ndayishimiye, en promettant de « passer à une nouvelle étape » et de développer le Burundi, l’un des pays les plus pauvres du monde.
Les opposants au chef de l’Etat ont quant à eux dénoncé le gouvernement qui minimise volontairement l’épidémie de Covid-19 et éviter que la population ne s’interroge sur l’opportunité de maintenir les élections.
En réalité, les autorités, pour lesquelles le pays est protégé par la « grâce divine », n’ont prévu pratiquement aucune mesure de protection spécifique pour les rassemblements électoraux.
Le Burundi a recensé officiellement 15 cas de nouveau coronavirus, dont un décès.
credit photo : Edward Rwema (VOA)