Blessé le 23 avril au Mali lors d’une « opération contre les groupes armés terroristes » par l’explosion d’un engin explosif, un soldat français est mort des suites de ses blessures, a annoncé samedi 2 mai la présidence de la République.
Emmanuel Macron a tenu à saluer « le courage des militaires français engagés au Sahel ».
« Le président de la République s’incline avec un profond respect devant le sacrifice de ce légionnaire du 1er régiment étranger de cavalerie, frappé dans l’accomplissement de sa mission », poursuit le communiqué.
L’état-major des armées a précisé que le 23 avril « un camion-citerne de la force Barkhane », que la France a engagée au Sahel, avait été atteint par un engin explosif improvisé, blessant « le conducteur et le chef de bord du véhicule ».
Les deux militaires ont été évacués vers la France pour y être soigné. L’un d’eux Dmytro Martynyouk est mort et l’autre est dans un état stable.
Le jeune soldat de 28 ans s’était engagé en septembre 2015 dans la Légion étrangère.
Le nombre de militaires français tués au Sahel a atteint aujourd’hui le nombre de 42 décès.
L’armée française a multiplié, ces dernières semaines, les offensives dans cette région du Sahel et revendique la « neutralisation » de plusieurs dizaines de djihadistes au total depuis le début de l’année.
Les effectifs des troupes françaises au Sahel ont évolué dernièrement, ils sont passés de 4500 à 5100 militaires.
A travers ce renfort, Paris souhaite inverser le rapport de force dans le Sahel, car les groupes djihadistes ont multiplié les attaques ces derniers mois.
Les attaques djihadistes ont fait 4000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, soit cinq fois plus qu’en 2016, selon l’ONU.
Malgré la présence des forces africaines, onusiennes et internationales, ces attaques sont difficilement gérables car elles sont souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires.
