Un mouvement de contestation a éclaté au Mali, suite aux résultats définitifs des dernières élections législatives.
D’après les résultats des élections législatives, le parti au pouvoir gagne au moins dix sièges de députés de plus. Or pendant la proclamation des résultats provisoires par le ministère malien de l’Administration territoriale, il avait perdu ces dix sièges. C’est la raison pour laquelle les manifestations ont éclatées.
A Bamako, des pneus ont été brulé, la circulation perturbée.
La Cour constitutionnelle Malienne a été fortement critiquée sur quelques artères. « Nous voulons les vrais résultats des élections législatives », scandaient les manifestants. Ils estiment que « c’est injustement » que la victoire a changé de camp.
La dizaine de députés de plus obtenue par le parti présidentiel est contestée également par les manifestants de la localité de Sikasso, dans le sud du pays.
Sur place, un grand rassemblement, suivi d’une marche. « Le parti qui a perdu dit qu’il a gagné. Donc on coupe les routes, personnes ne rentre ni ne sort tant que justice n’est pas faite », explique un enseignant.
D’autres manifestants demandent l’intervention du président malien, en ajoutant qu’il est le garant de l’unité nationale.
Les élections législatives ont connu un contexte déjà très difficile, notamment à cause de la menace terroriste.
Enlèvements de présidents de bureaux de vote, vol et destruction d’urnes, opérations d’intimidation…
Entre les deux tours, les terroristes ont semé la mort : 25 militaires maliens ont été tués dans la région de Gao (Nord) dans une opération revendiquée officiellement par le GSIM, affilié à al-Qaïda.
Pour le premier tour, le 29 mars, de nombreux bureaux de vote dans les régions les plus gangrénées sont restés fermés.
Ailleurs, peu se sont déplacés : le taux de participation n’a pas atteint les 36%. Même dans la capitale, il n’a pas dépassé les 12%.
Source : rfi