Malgré 216 cas de coronavirus dont 13 décès, au Mali le second tour des élections législatives est maintenu, ce dimanche 19 avril.
Les premiers résultats provisoires sont attendus en début de semaine.
« En démocratie, rien ne vaut la pleine légalité constitutionnelle ainsi que le jeu normal des institutions », a déclaré le président Ibrahim Boubacar Keïta.
Il est nécessaire d’apporter des réponses autres que strictement militaires à la profonde crise sécuritaire, politique ou économique que traverse le pays depuis des années, a justifié le chef d’État.
Malgré la situation sanitaire, la majorité de la classe politique soutient le maintien de ce scrutin reporté à plusieurs reprises.
L’enjeu est de taille : renouveler un Parlement élu en 2013 et dont le mandat devait s’achever en 2018, et faire enfin progresser l’application de l’accord de paix d’Alger.
Cet accord a été signé en 2015 entre les groupes armés indépendantistes et Bamako.
Il prévoit plus de décentralisation via une réforme constitutionnelle qui doit passer par l’Assemblée.
Cependant, la légitimé du Parlement sortant est contestée.
Lors du premier tour des législatives organisé le 29 mars, il y a eu beaucoup d’opérations d’intimidations de la part des djihadistes, notamment dans les zones rurales de Tombouctou.
Ils ont menacés les habitants et de nombreux bureaux de votes n’ont pas ouvert (22 000).
Par ailleurs, on remarque un taux de participation élevé dans certaines régions du nord du pays, notamment à Kidal avec 85% de participation pour une moyenne nationale de 35,6%.
Dans ces régions les députés sont élus avec 91 ou 97% des suffrages, ce qui laisse envisager « une possibilité de fraude ».
Le taux de participation, dans la capitale, a été de 12,9%.
La crise a dégénéré avec l’arrivée de groupes djihadistes dans le pays à partir de 2012, et la violence est devenue quotidienne au centre et au nord Mali.
Source : le point international
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