Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), avec ses 10 millions d’habitants, est l’une des plus grandes mégalopoles d’Afrique.
Même si le gouvernement a songé à confiner toute la population, il y a très vite renoncé.
Depuis le 4 avril, la commune de la Gombe, l’une des 24 que compte la capitale, a été totalement isolé.
La Gombe, qui représente le centre du pouvoir et des affaires, a enregistré les premiers cas importés d’Europe, le 10 mars.
Cette décision n’est pas du tout favorable aux affaires de bon nombre de travailleurs congolais habitués à naviguer entre les différents quartiers de la ville. Cela semble nuire énormément aux populations qui vivent au jour le jour.
D’après des experts, la RDC en général et sa capitale Kinshasa devraient s’attendre au pire.
Le secteur informel de l’économie congolaise constitue la base de l’économie. 77% des Congolais et 90% des ménages de la RDC travaillent dans le secteur informel.
Or le fonctionnement de ce dernier est basé sur la mobilité humaine (urbaine et rurale). Le fait d’imposer des barrières pour lutter contre la pandémie, étouffe ce secteur.
Le taux de chômage à Kinshasa est en train de prendre des proportions inquiétantes, engendrant une augmentation du banditisme urbain, des violences conjugales et des divorces.
D’autre part, l’économie congolaise dépend tellement du secteur minier qu’elle reste sensible à n’importe quel choc externe.
C’est pourquoi une diversification économique devient impérative après cette pandémie.
« L’économie de la RDC dépend essentiellement du secteur minier. Celui-ci représente près de 90 % de nos exportations, dont 40 % en direction de la Chine, notre premier partenaire commercial. Ce pays est actuellement frappé par la pandémie du coronavirus et donc en ralentissement économique avec un probable effet de domino sur notre économie : la baisse des recettes extérieures entraînant une baisse des recettes publiques fiscales », a déclaré Jeanine Mabunda, présidente de l’Assemblée nationale.
Au regard de cette menace économique, cette dernière a estimé qu’il était temps de construire une économie diversifiée qui répond aux besoins sociaux élémentaires des Congolais d’abord et permettrait un développement durable du pays.
Source : Le point afrique