Le chanteur algérien Idir, l’un des principaux ambassadeurs de la chanson kabyle dans le monde, est mort samedi soir, à Paris, à 70 ans, annonce sa famille.
« Nous avons le regret de vous annoncer le décès de notre père (à tous), Idir, le samedi 2 mai à 21h30. Repose en paix papa », indique un message publié sur la page Facebook officielle du chanteur, installé en France. La famille n’a pas souhaité s’exprimer davantage.
Cette disparition convoque la mémoire, tant ses chansons ont habité l’intimité de l’Algérien. « Quand mon fils était encore un bébé, je lui chantais Assendu, c’était la seule chanson que je savais par cœur et que je lui transmettais comme des bribes de mon histoire, une musique de la langue kabyle, pour l’endormir et le nourrir », se rappelle la journaliste Ghania Mouffouk.
Arrivé en France en 1975, Idir défend jusqu’au bout son identité tout en entremêlant les cultures. En 1999, il enregistre des duos avec Manu Chao, Maxime Le Forestier ou Zebda. Huit ans plus tard il se frotte à la jeune génération rap et r’n’b dans « La France des couleurs » aux côtés d’Akhenaton, Oxmo Puccino, Soprano, Disiz la Peste et Féfé.
En 2017 dans son ultime enregistrement « Ici et ailleurs », il prend des chansons d’ici pour les emmener ailleurs et embarque les chanteurs qui vont avec. Idir chante en duo « La bohème » avec Aznavour, « La corrida » avec Cabrel, « Les larmes de leur père » avec Bruel, « On the road again » avec Lavilliers.
L’ancien président français, François Hollande, a rendu un vibrant hommage au chanteur kabyle Idir, décédé hier soir. « Idir a envoûté des générations entières au rythme de ses mélodies douces, généreuses et émouvantes », a indiqué l’ancien président français, sur son compte Twitter.